retour au menu Gendarmerie d'Anduze ...
corps d'élite !
... un gendarme un peu "à l'Ouest"...

Manifestation "la 2c2a vivra" du vendredi 21 janvier 2011 Anduze Gard
Intervention violente sans sommation des gendarmes
Nombreux blessé(e)s parmi les manifestant(e)s
Connaissez-vous ce gentil gendarme ?
commandant Frédéric Warion
Connaissez-vous ce gentil gendarme ?
Un gars tout à fait sympathique et poli qui vient saluer les élus locaux.

Oui mais voilà, nous sommes à Anduze (Gard) le 21 janvier 2011 au cours d'une manifestation locale que les organisateurs avaient voulue pour le moins pitoresque :

Une vieille locomotive à vapeur était donc bloquée en gare.

On imagine l'enjeu stratégique de l'affaire pour l'économie locale et l'énormité du trouble à l'ordre public : 300 manifestants d'un coté et un wagon normalement plein de touristes, l'été et par beau temps, mais quasi désert au mois de janvier (en fait de touristes, il s'agissait d'un déplacement collectif d'élus de la communauté des communes d'Alès venant provoquer ceux d'une autre communauté de commune qu'ils envisagent de phagociter).

Il y avait donc là un échantillon tout à fait représentatif de la paisible population rurale locale ... ET un groupe d'une quinzaine de gendarmes, dont leur chef.

Nous pensons que la coupable est la locomotive a vapeur, qui a certainement évoqué chez notre gentil gendarme quelque souvenir de western.

S'est-il cru face à de redoutables indépendantistes, d'indomptables anarchistes, de dangerosissimes talibans, bref des terrrrroristes, des guerriers, comme certains de ses collègues lyonnais ou chambériens ? Nous ne le pensons pas. On le sent plutôt s'attaquer à quelques misérables loqueteux dans une réserve indienne, du bétail, de la vermine.

D'ailleurs le fait de se savoir filmé et photographié de tous cotés ne le gène absolument pas ... puisqu'il est dans son western.

Ce héros a donc entraîné ses hommes à l'assaut de femmes, d'enfants, de vieillards.

Quel homme ! Quel soldat !

Voyez vous-même, on ne voit que lui :
On conseille à ses collègues de se tenir sur la réserve et de prudence garder car ce chef là ne va pas tarder à les entraîner dans on ne sait quelle "bavure" ...

Le Monde.fr cite Alain Beaud, président de la communauté de communes d’Anduze et maire PS de Saint-Sébastien d’Aigrefeuille, présent en tête de cortège qui raconte : "Notre manifestation était motivée par le fait que le président de l’agglomération voisine – le député-maire UMP d’Alès Max Roustan – souhaitait débuter ses voeux chez nous, en empruntant le train à vapeur des Cévennes, un de nos fleurons. Parce que notre communauté de communes fait l’objet de tentatives de rattachement de sa part, cela a été vécu comme une provocation. (...) Nous n’avions pas d’intention d’empêcher le départ du train, simplement de le retarder de quelques minutes", affirme Alain Beaud, qui précise l’avoir dit au commandant Frédéric Warion, avec lequel il négociait : "Quand le délai se serait écoulé, nous avions convenu qu’il me prenne par le bras et qu’on s’écarterait. Mais subitement, il s’est mis à nous gazer."

Oui mais pour ce faire il eût fallu que le chef vise l'efficacité ... au lieu de jouer au "Cow Boy d'Anduze"...
Suite(s) Notre héros se croyait face à de la vermine, c'est un homme et citoyen qui lui répond :
Lettre ouverte au commandant WARION :

Monsieur le Commandant, j'aimerais connaitre la motivation qui vous a poussé à me casser la figure : Vous ai-je agressé ?

Ai-je agressé  l'un de vos gendarmes ?

Ou, est-ce que c'est parce que j'ai réussi à récupérer et jeter au loin l'aérosol lacrymogène avec lequel vous arrosiez copieusement des mémés et des élus ?

Lorsque vous m'avez frappé le visage à poings nus, la main ornée d'une belle chevalière, j'étais ceinturé par plusieurs gendarmes et je ne représentais aucun danger !

N'était-ce pas une réponse disproportionnée à une attaque qui n'a pas eu lieu ?  Dans ce cas vous m'auriez interpellé. Cette violence à mon égard était gratuite.

Je suis ébranlé dans la confiance que j'avais, comme tout citoyen normal, dans votre mission.

Si d'homme à homme, je pourrais accepter des excuses de votre part, si vous m'en aviez formulées, en tant que citoyen,  j'estime qu'il est de mon devoir de porter l'affaire devant la justice.

Respectueuses salutations 

Louis JULIAN,
Vigneron à Ribaute les Tavernes  depuis plus de 30 ans,

Le 24 Janvier 2010

ps : texte et photo utilisable par les journalistes et tous ceux qu'il veulent bien diffuser          

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