retour au menu 11 novembre :
Brave petit soldat // Petit travailleur infatigable !
Jeux de rôles, de dupes, et de mots, entre les puissants de ce monde et ...
les peuples :
Lambda, 9 novembre 2010
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En ce jour de souvenir national nous n'oublions pas nos grands-pères.
Les noms de millions d'entre eux ornent en lettres dorées les monuments aux morts de nos communes.

Mais maintenant l'histoire interroge : À qui cette "boucherie" a-t-elle profité ?
À la France ? À l''Allemagne ? Dont les peuples ont été décimés et les familles ravagées ?
Assurément pas.

L'histoire nous apprend que quelques familles dominantes, leurs généraux et leurs banquiers tiraient les ficelles et ont engrangé des fortunes colossales en finançant, fabriquant et en vendant armes et équipements militaires que nos soldats "consommaient".
L'histoire et les statistiques militaires nous apprennent que pour ces dirigeants, "l'élite de la nation", les soldats, héroïques et médaillés, n'étaient en fin de compte que de la "chair à canon".

Et comme ça ne suffisait pas les pelotons d'exécution rappelaient à la masse que toute "retraite" était fautive et coupable.

L'histoire nous apprend que la "nécessité nationale" a conduit les gouvernements de l'époque à contracter des dettes gigantesques auprès de quelques grandes banques privées. Suite à quoi les peuples ont eu à payer des intérêts faramineux pendant des années. En clair les enfants ont eu à travailler ...  pour payer les intérêts des emprunts ... qui ont servi à acheter les armes ... qui ont tué leurs pères.

Le jeu consistant à transférer la plus grosse partie de la charge de la dette sur les "vaincus", les pions étaient déjà posés pour la guerre suivante.

L'histoire nous apprend que nos grands-pères (Français, Anglais, Allemands, Américains, Russes) ont été conduits à l'abattoir car il fallait "sauver la Patrie", et qu'on "ne pouvait pas faire autrement".

Aujourd'hui cette journée de souvenir résonne curieusement.

Certes il ne s'agit que de "guerre économique", mais laissons parler les mots, ils vous diront ce qu'ils veulent dire :

"Les sacrifices sont nécessaires"
"pour sortir de la crise"
"mondiale"
"comment faire autrement"
"la dette publique"

Et qui profite encore de la situation ? Les Français ? Les Chinois ? Les Africains ? Assurément pas.

Seule une minorité de milliardaires actionnaires de banques internationales et de multinationales profitent à plein régime de la "crise", et des désastres sociaux, écologiques, humains dans les pays du tiers monde.
Quelle considération ont-ils pour les gens ? La même que leurs ancêtres !

Il n'ont qu'une priorité, un seul mot d'ordre, toujours le même : Faire travailler les gens le plus possible au moindre coût et, pour les y contraindre, les endetter individuellement ou collectivement !
Nos enfants vont devoir "travailler plus, pour gagner plus", certes ... mais pour payer aux banques internationales les intérêts des dettes contractées par les Etats ... pour renflouer les crashs boursiers ... qui ont détruit nos emplois.

En 1914-1918, pour détruire des millions de vies, qui tirait les ficelles, avant, pendant, et après ?
En 2008-2010, pour détruire des dizaines de millions d'emplois, c'est à dire de moyens d'existences, qui tire encore les ficelles ?

Aujourd'hui le jeu consiste aussi à faire porter la plus grosse partie de la charge des intérêts sur les "vaincus" de la guerre économique (en Europe : les Grecs, les Espagnols et les Portugais). Et on continue ce faisant à diviser pour mieux régner.

Parviendront-ils aussi à nous faire culpabiliser de partir en "retraite" ?

Certes la guerre économique est plus propre. Il y a moins de "morts en service commandé". Mais c'est la même spirale infernale :

- crises boursières ou militaires créées de toutes pièces,
- interventions des Etats,
- sacrifices des populations,
- dettes colossales à rembourser aux banques pendant des décennies,
- ... et quels meilleurs moyens, pour enchaîner des Nations entières à des dettes, que les guerres, militaires ou économiques ?

Nos "protections sociales" sont autant de remparts contre ces appétits voraces et dévastateurs.
C'est pourquoi ils s'y attaquent.
C'est pourquoi les Français ont bien compris qu'il fallait non seulement les défendre mais les consolider.