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Appel
du 10 mars 2004 |
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mercredi
10 mars 2004,
« Au moment où nous voyons
remis en cause le
socle des conquêtes sociales de la Libération,
nous, vétérans des
mouvements de Résistance et des forces combattantes de la
France Libre
(1940-1945), appelons les jeunes générations
à faire vivre et
retransmettre l’héritage de la
Résistance et ses idéaux toujours
actuels de démocratie économique, sociale et
culturelle.
Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu,
grâce au
sacrifice de nos frères et sœurs de la
Résistance et des nations unies
contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas
totalement
disparu et notre colère contre
l’injustice est toujours intacte.
Nous appelons, en conscience, à
célébrer l’actualité de
la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou
instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais
pour
proposer aux générations qui nous
succéderont d’accomplir
trois gestes humanistes
et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la
Résistance ne s’éteigne jamais
:
1-
Nous appelons d’abord les éducateurs, les
mouvements sociaux, les
collectivités publiques, les créateurs, les
citoyens, les exploités,
les humiliés, à célébrer
ensemble l’anniversaire du programme du
Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté
dans la clandestinité
le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites
généralisées, contrôle
des "féodalités économiques", droit
à la culture et à
l’éducation pour
tous, presse délivrée de l’argent et de
la corruption, lois sociales
ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer
aujourd’hui de
l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes
sociales, alors que
la production de richesses a considérablement
augmenté depuis la
Libération, période où
l’Europe était ruinée ? Les
responsables
politiques, économiques, intellectuels et
l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni
se laisser
impressionner par l’actuelle dictature internationale des
marchés
financiers qui menace la paix et la démocratie.
2-
Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations,
institutions et syndicats héritiers de la
Résistance à dépasser les
enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité
aux causes politiques
des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement
à leurs
conséquences, à définir
ensemble un nouveau "Programme de Résistance" pour notre
siècle,
sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de
l’intolérance et de la guerre, qui
eux-mêmes se nourrissent des
injustices sociales.
3-
Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens
et les grands-parents, les éducateurs, les
autorités publiques, à une
véritable insurrection
pacifique contre les moyens de communication de masse qui
ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation
marchande, le mépris des plus faibles et de la culture,
l’amnésie
généralisée et la
compétition à outrance de tous contre tous. Nous
n’acceptons pas que les principaux médias soient
désormais contrôlés
par des intérêts privés,
contrairement au programme du
Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la
presse de
1944.
Plus que jamais, à ceux et celles qui feront
le siècle
qui commence, nous voulons dire avec notre affection :
"Créer,
c’est résister. Résister,
c’est créer".
Signataires
: Lucie Aubrac,
Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel,
Maurice
Kriegel-Valrimont,
Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.
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Les
signataires
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[Source : ATTAC-France]
Lucie AUBRAC
Lucie Aubrac,
née Bernard,
est née le 29 juin 1912 dans la région de
Mâcon.
Avant la guerre, ses études universitaires à la
Sorbonne (agrégée de
l'université) l'amènent à enseigner
l'histoire.
Pendant la guerre, elle s'engage dès 1940 dans la
Résistance à Lyon
avec son mari, Raymond Aubrac, où elle contribue
à créer le mouvement
Libération-Sud. A la tête d'un commando
armé, elle mène notamment une
action militaire pour faire libérer son époux.
Après le succès de cette
opération, les deux époux quittèrent
la France en février 1944 pour
rejoindre de Gaulle à Londres, puis à Alger.
Après la guerre, en 1945, au moment où les femmes
françaises accèdent
pour la première fois au droit de vote, elle crée
le journal Privilège
de femmes qui n'existera que quelques mois. Elle est membre de
l'Assemblée consultative issue de la Résistance
et chargée de
superviser les Comités départementaux de
Libération.
Elle reprendra ensuite l'enseignement de l'histoire.
Lucie Aubrac a publié plusieurs ouvrages dont, en 1984, un
récit sur
l'évasion qu'elle organisa pour libérer son mari
de Klaus Barbie, Ils
partiront dans l'ivresse.
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Raymond AUBRAC
Raymond Aubrac est
né le
31 juillet 1914 à Vesoul (Haute-Saône).
Avant la guerre il est ingénieur des Ponts et
Chaussées.
Pendant la guerre, il s'engage dans la Résistance
à Lyon où il
participe avec sa femme, Lucie, à la création du
mouvement
Libération-Sud. Chargé de la publication du
journal Libération, l'un
des plus importants journaux clandestins, dont le premier
numéro sort
en juillet 1941, il fut en octobre 1942 chargé, au sein du
réseau
Libération-Sud, de l'organisation paramilitaire du
réseau. Il devient
membre de l'Etat-major de l'Armée secrète du
général Delestraint.
Arrêté à deux reprises, le 15 mars 1943
par la Milice, et le 21 juin
avec Jean Moulin par Klaus Barbie, il est libéré
par un groupe franc
dirigé par son épouse. Parti pour Londres, puis
pour Alger, il est
délégué à
l'Assemblée consultative en 1944.
Après la guerre, il est Commissaire régional de
la République à
Marseille de 1944 à 1945, puis directeur et inspecteur
général au
ministère de la Reconstruction de 1945 à 1948,
chargé du déminage du
pays.
Il est l'auteur, entre autres, de Résistances (1997).
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Henri BARTOLI
Lycéen, puis
étudiant à la
faculté de Droit, il diffuse des journaux clandestins comme
Témoignage
chrétien. Il distribue des faux papiers avec son
père médecin. Agent de
liaison dans l'armée secrète, il participe au
réseau Catanga et
travaille au sein du CNR pour préparer la politique
économique d'après
guerre.
Bibliographie succincte :
Guidés par l'espérance : de la
résistance au nazisme aux combats pour
la paix, éditions Karthala, 2003.
Histoire de la pensée économique en Italie,
publications de la
Sorbonne, 2003.
Economie du travail, ISMEA, 2004.
Repenser le développement : en finir avec la
pauvreté, éditions de
l'Unesco, Economica, 1999.
Investissement et environnement : les méthodes
d'évaluation de projets,
Economica, 1996.
L'économie, service de la vie : crise du capitalisme, une
politique de
civilisation, presses universitaires de Grenoble, 1996.
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Daniel CORDIER
Daniel Cordier est
né le
10 août 1920 à Bordeaux.
Pendant la guerre, il est l'un des premiers à
répondre à l'appel du
général de Gaulle en juin 1940 et entre au Bureau
central de
renseignement et d'action (BCRA). Il est volontaire pour accomplir des
missions en France et c'est ainsi qu'il est parachuté le 26
juillet
1942 pour servir auprès de Jean Moulin,
délégué du
général de Gaulle.
Il devient rapidement le principal collaborateur du fondateur du
Conseil National de la Résistance.
Après la guerre, de retour à Paris, il se
consacre à la peinture et
ouvre une galerie en 1956. Entre 1973 et 1989, il effectue sept
donations à l'Etat : 500 oeuvres de 64 artistes
différents, intégrées
aux collections du Musée National d'Art Moderne (Centre
Georges
Pompidou). A partir de 1977, il devient historien pour
défendre la
mémoire de Jean Moulin.
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Philippe DECHARTRE
Philippe Dechartre,
pseudonyme que prend dans la Résistance Jean DUPRAT-GENEAU,
est né le
14 février 1919 au Viêt-Nam.
Avant la guerre il a été
élève au lycée Louis-le-Grand
à Paris et à la
faculté de Droit de Paris. Il est licencié en
droit puis producteur et
réalisateur de spectacle.
Pendant la guerre, il est Délégué
général des prisonniers de guerre,
déportés de la résistance et
déportés du travail auprès du
Gouvernement
provisoire de la république à Alger (1944), il
appartient aux cercles
gaullistes historiques.
Après la guerre il a été plusieurs
fois ministre et député, il est
membre depuis 1994 du Conseil économique et social dont il
est
aujourd'hui le Doyen.
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Georges GUINGOUIN
Georges Guingouin est
né
le 2 février 1913 à Magnac-Laval (Haute-Vienne).
Avant la guerre il fait ses études à
l'école primaire supérieure de
Bellac puis à l'Ecole normale d'instituteurs de Limoges
(1931-1934).
Pendant la guerre il est mobilisé en 1939 et le 18 juin
1940, blessé au
combat, Georges Guingouin se retrouve à l'hôpital
de Moulin qu'il
quitte afin de ne pas être prisonnier. Il organise la
résistance dès
juillet 1940 sous forme de groupes clandestins et par la diffusion de
tracts. Il prend le maquis en avril 1941, à la
tête d'une imprimerie
clandestine et créé les premiers groupes
armés nommés Francs Tireurs.
Il organise de nombreuses actions de sabotage. Le 12 août
1944, il
donne l'ordre d'encercler Limoges, ce qui permettra, le 21
août 1944,
la libération de la ville sans aucune perte humaine. Au
lendemain de la
libération de Limoges, 20 000 combattants en Haute-Vienne
sont sous les
ordres du colonel Guingouin dont 6 500 iront combattre dans les
départements voisins.
Dans la période d'après-guerre, il est
élu maire de Limoges en mai 1945
jusqu'à octobre 1947 et conseiller municipal jusqu'en
janvier 1953. Il
reprend ensuite son métier d'instituteur dans l'Aube
jusqu'à sa
retraite en 1968.
Georges Guingouin a publié :
- Documents et récit sur la libération de la
ville de Limoges, Limoges,
1945.
- Nouvelle de prison, Limoges, 1955
- Georges Guingouin, Premier maquisard de France, Limoges, 1983.
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Stéphane HESSEL
Stéphane Hessel
est né le
20 octobre 1917 à Berlin (Allemagne).
Arrivé en France en 1924, il est admis en 1937 à
l'Ecole Normale
Supérieure et naturalisé français.
Pendant la guerre, en juin 40, il essaie de rejoindre Londres sans
succès. Il n'y parviendra qu'en 1941 et il rejoint le
général de
Gaulle. Il fera partie du BRCA. Organisateur de la mission Greco qui
doit organiser la couverture radio sur l'ensemble du territoire
français pour le Débarquement, il est
arrêté en juillet 1944 et est
déporté à Buchenwald puis à
Dora.
Revenu des camps, il passe le concours du Quai d'Orsay et commence une
carrière diplomatique. Il sera, entre autres, sous-directeur
du
Programme des Nations Unies pour le Développement de 1971
à 1972.
Représentant permanent de la France auprès de
l'Office des Nations
Unies à Genève, il devient Ambassadeur de France
en 1981. Il a siégé à
la Haute Autorité de la communication audiovisuelle et au
Haut Conseil
pour l'intégration. Il a représenté la
France à la Conférence mondiale
de Vienne pour les droits de l'homme en 1993.
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Maurice
KRIEGEL-VALRIMONT
Maurice Kriegel-Valrimont
est né à Strasbourg en 1914.
Il est, avant-guerre, syndicaliste et, selon ses propres mots, " jeune
antifasciste de tendance rebelle ".
En 1944, il est au commandement national des Forces
françaises de
l'intérieur et reçoit avec le
général Leclerc et Henri Rol-Tanguy, la
reddition de von Choltitz à la Libération de
Paris. Grand officier de
la Légion d'honneur, membre du Comité d'action
militaire (COMAC :
organe de commandement des FFI en France) du Conseil national de la
Résistance.
Après la guerre il est député
communiste de Meurthe-et-Moselle sous la
IVème République, il exercera
également les fonctions de vice-président
de la Haute-Cour de justice.
Il est l'auteur, notamment, de Mémoires rebelles en 1999.
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Lise LONDON
Ancienne des Brigades
Internationales dans l'Espagne républicaine, capitaine dans
la
Résistance, ancienne déportée
à Ravensbrück, officier de la Légion
d'honneur, elle a participé activement à sortir
son mari, Arthur
London, des griffes staliniennes. Ce dernier, nommé
vice-ministre des
Affaires étrangères de Tchécoslovaquie
en 1949, sera kidnappé en pleine
rue le 28 janvier1951, et devient l'un des quatorze accusés
du procès
de Prague en 1952, à qui l'on arrachera des aveux de
« conspiration
contre l'État » qui se
révèleront plus tard fabriqués. Onze
condamnations à mort par pendaison, trois à
perpétuité, dont Arthur
London. Les progressistes d'Europe ont découvert ce drame
dans l'Aveu.
Bibliographie succincte :
L'écheveau du temps : la mégère de la
rue Daguerre, souvenirs de
résistance, Paris, Seuil, 1995.
L'écheveau du temps : le printemps des camarades, Paris,
Editions du
Seuil, 1996.
L'aveu : dans l'engrenage du procès de Prague, version
française
d'Arthur et Lise London, Gallimard, 1971.
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Georges SÉGUY
Georges Séguy
est né le 16
mars 1927 à Toulouse (Haute-Garonne).
Avant la guerre il est ouvrier imprimeur et militant syndical.
Pendant la guerre il devient responsable des Francs-Tireurs et
Partisans Français, est arrêté en 1944
et déporté au camp de Mauthausen.
Après la Libération, il est membre du Syndicat
des cheminots de
Toulouse de 1946 à 1949. Secrétaire
général de la Fédération
des
cheminots CGT de 1961 à 1965, il devient
Secrétaire général de la CGT
de 1967 à 1982 et président d'honneur de
l'Institut d'histoire sociale
de la CGT.
Il est l'auteur, entre autres, de Lutter (1975) et La Grève
(1993).
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Germaine TILLION
Germaine Tillion est
née
le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire).
Avant la guerre, ethnologue, elle est formée par Marcel
Mauss et Louis
Massignon puis part en Algérie en 1937 pour des
études sur les ethnies
berbères.
Pendant la guerre, de retour en France au moment de l'armistice de
1940, elle devient chef du réseau de Résistance
du Musée de l'Homme,
avec le grade de commandant de 1940 à 1942, qui travaille
à l'évasion
des prisonniers et au renseignement. A la suite d'une arrestation, elle
est déportée à Ravensbrück.
Elle se consacrera après la guerre à des travaux
sur l'histoire de la
Seconde Guerre mondiale (enquête sur les crimes de guerre
allemands,
sur les camps de concentration soviétiques entre 1945 et
1954) puis sur
l'Algérie. Elle a créé en France
l'enseignement dans les prisons.
Directrice d'études à l'Ecole pratique des Hautes
études, elle a
réalisé vingt missions scientifiques en Afrique
du Nord et au
Moyen-Orient. Elle retourne en Algérie en 1954 pour une
mission
d'observation et participe à la création de
centres sociaux : ses
nombreux travaux de recherches au cours de sa carrière au
CNRS et à l'
EHESS portent sur les sociétés
méditerranéennes.
Germaine Tillion a publié de nombreux ouvrages :
- Il était une fois l'ethnographie, Paris, Seuil, 2000.
- Le Harem et les cousins, 1966.
- Ravensbrück, Suisse, 1946.
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Jean-Pierre VERNANT
Jean-Pierre Vernant est
né
le 4 janvier 1914 à Provins (Seine-et-Marne).
Avant la guerre, jeune antifasciste dans le Quartier Latin des
années
30, il fait ses études secondaires à Paris aux
lycées Carnot et
Louis-le-Grand puis des études de philosophie à
la Sorbonne. En 1937 il
est reçu premier à l'agrégation de
philosophie.
Appelé au service militaire en octobre 1937, il est
sergent-chef dans
l'infanterie et reste mobilisé à la
déclaration de guerre en septembre
1939. Démobilisé, il est nommé
professeur au lycée de Toulouse et entre
en résistance dès le mois de juillet 1940 en
éditant à Narbonne avec
son frère des tracts qu'il colle la nuit sur les murs de la
ville. En
février 1942, il entre dans le mouvement
Libération et organise à
Toulouse les groupes militaires de ce mouvement. En novembre il est
nommé chef départemental de l'Armée
Secrète (AS) pour la Haute-Garonne.
Au début de 1944 il commande plusieurs groupes qui
opèrent des
destructions diverses, l'exécution d'agents de la Gestapo et
de la
Milice et la destruction de fiches de recensement pour le STO. Le 19
août 1944, il entre dans Toulouse à la
tête de ses hommes. En septembre
1944, il devient responsable des Forces
française de
l'Intérieur (FFI)
de Haute-Garonne, remplaçant Serge Ravanel à la
tête de 45 000 hommes
des neuf départements du Sud-Ouest.
Après la guerre Jean-Pierre Vernant est professeur au
Collège de France
et spécialiste de la Grèce Ancienne. Historien,
il est l'auteur, entre
autres, de :
- Entre mythe et politique,1996.
- L'Univers, les dieux, les hommes, 1999.
- Les origines de la pensée grecque, Paris, 1962.
- Mythe et société en Grèce Ancienne,
Paris, 1974.
- Mythe et pensée chez les Grecs, Paris, 1981.
- Soi même et l'autre en Grèce Ancienne, Paris,
1989.
Hommage à
Jean-Pierre VERNANT le lendemain de son décès.
Emission radiophonique de Daniel Mermet "Là-bas si j'y suis"
du 7 janvier 2010.
Télécharger
: 38Mo ; 8Mo
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Maurice VOUTEY
Il a participé
à la
Résistance dans les rangs du Front National (FPJ puis FUJP).
Arrêté, il
a été déporté à
Dachau puis dans les camps du Neckar. À son retour, il
a enseigné l'histoire et la géographie et a
publié différentes études
historiques et biographiques. Maurice Voutey est actuellement
secrétaire général de la
Fédération nationale des
déportés et internés
résistants patriotes (FNDIRP). Il est l'auteur d'un roman
intitulé
Baptiste ou la terre promise, le pouvoir dictatorial allemand reste son
domaine de prédilection. L'histoire du système
concentrationnaire nazi,
les camps nazis, l'ère hitlérienne et la presse
clandestine, pendant
l'occupation, font partie de sa bibliographie sur le sujet.
Bibliographie succincte :
Évolution et rôle du système
concentrationnaire nazi, préf. Maurice
Lombard, Dijon, CRDP, 1984.
La déportation, Paris, FNDIRP, 1994.
Les camps nazis. Des camps sauvages au système
concentrationnaire,
1933-1945, Graphein, 1999.
Le système concentrationnaire nazi, Mémoire
vivante (publication de la
Fondation pour la Mémoire de la Déportation),
n°31, août.
Pierre Meunier, Jean Moulin, mon ami, éd. de
l'Armançon, 2003.
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